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 Haruhi Suzumiya

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Windspirit

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PostSubject: Haruhi Suzumiya   Haruhi Suzumiya Icon_minitimeFri Feb 20, 2009 5:16 pm

Vous le savez tous, je suis ce qu'on appelle dans l'IRL un nolife.

En exagérant un peu, on pourrait dire que je suis cyber-dépendant. Internet est pour beaucoup plus qu'un outil de loisir, mais un véritable instrument de sociabilité (blogs, forums, Facebook, et j'en passe), c'est la création de toute une communauté. Pour nous les nolifes, c'est pareil, sauf qu'on parle des MMOs et différents forums. Les risques ? Enlevez-nous nos pc, nos consoles, et nous nous mourrons \o/

Sans déconner, si on m'annonçait que je n'aurais plus accès à internet pendant plus d'une semaine, je crois que je m'ennuierais. Mais grave.

Et quelque part ça m'attriste. Les personnes "normales" (qui semblent tous tellement épanouis) me semblent faire partie d'un autre monde. J'aurais aimé en être, mais je suis fondamentalement un handicapé social, et je crois que ça vient du fait que j'appréhende énormément les relations sociales. Pire, je vais peut-être passer pour quelqu'un qui chercher à excuser son échec dans l'intégration sociale, mais finalement, je dois avouer que je m'accommode bien de ma situation actuelle. Et c'est triste. Penser que je préfère passer une soirée à glander sur le pc plutôt que d'aller à une soirée avec les copains (ceux du monde normal) me fait encore de la peine mais j'apprends à accepter mon côté nolife. Comme tous les nolife que je connais, d'ailleurs. Soyons clairs : nous sommes un aspect de la sphère sociale fondamental, c'est juste comme ça que fonctionne le monde, et ce, depuis des lustres. Certains n'ont jamais réellement pensé à réfléchir à la situation, et je dois avouer que je les envie, puisque ce n'est pas ce qu'il y a de plus valorisant, surtout lorsqu'on regarde ces cinq ans passées au secondaire (censées être les plus belles années de notre vie) pour se rendre compte qu'au final, on n'a rien accompli du tout, qu'elles se sont envolées sous nos yeux. Je me souviens encore d'une belle citation de notre professeur de français en secondaire I (Valérie Robert) en accueillant une élève de secondaire V (à l'époque) en classe : "Vous aussi, ça vous arrivera un jour".

À l'époque, ça me semblait lointain, et pourtant, nous y sommes, et quand j'y pense, peu de choses se sont réellement passées ces cinq dernières années.

Mais me voilà, en bon nolife que je suis, passant mon temps devant l'ordi à essayer de meubler ma vie de merde, en m'amusant comme on peut, en me distrayant, en chassant l'ennui. Pascal a écrit cette belle phrase : "Un roi sans divertissement est un homme plein de misère". Ces heures passées à glander devant l'ordi servent à combler ce manque de la manière la plus superficielle qui soit : en tuant le temps, purement et simplement. En attendant. En attendant quoi ? Probablement le salut qui nous ramènera vers les sphères sociales. Mais entre temps, nous trouvons des divertissements pour échapper à la misère, au rejet, pour combler le manque créé par la vue des jeunes de notre entourage qui semblent tellement s'amuser. Parce qu'on fond, on sait que dans une vingtaine d'années, on nous demandera ce qu'on a fait de notre jeunesse et on ne saura quoi répondre. "J'ai passé 15 ans à glander devant l'ordi" ? C'est triste.

Mais c'est comme ça. Et c'est là qu'intervient le titre du topic : Haruhi Suzumiya, ce dessin animé japonais si vrai dans la nature de ses personnages comme dans son exécution, puisqu'elle traite précisément du thème de l'adolescent tourmenté comme moi qui cherche à oublier les tourments, à tromper l'ennui, pour éviter la mélancolie, ou le spleen, comme l'appelait Baudelaire.

En mettant son égo de côté, je me reconnais parfaitement dans cette affirmation.

Désolé si depuis le début de l'article j'ai adopté un ton généralisateur ou dogmatique, ce n'était pas mon intention, mais si vous vous reconnaissez dans ce que j'ai décris (normal, puisque vous trainez ici), je vous conseille de regarder Haruhi Suzumiya. Par la suite, vous pouvez vous sortir toutes les excuses du monde pour vous complaire dans votre nolifitude : moi, j'essaie de ne pas passer ma vie sur Internet, mais ça devient une fatalité dans mon cas puisque je n'aime pas sortir pour le plaisir, pour me bourrer la gueule, pour baiser avec la première pute qui passe, parce que c'est censé être ça, "profiter de la vie". J'ai même l'impression d'être plus mature en me détachant de cet univers, d'autant plus que je ne me vois pas faire semblant de sortir avec des gens qui ne m'intéressent pas juste pour cultiver une image d'épanouissement social, pour "faire comme tout le monde" ; à côté, je peux passer du temps avec moi-même (puisque je suis la personne que j'aime le plus au monde) et m'amuser tout seul, en bon nolife, sans être obligé de faire quoi que ce soit (je déteste les contraintes), le choix est vite fait à mon sens.

Pour l'avenir, il faut juste que j'apprenne à faire la part des choses : passer la plupart de mon temps libre sur Internet ne devra pas m'empêcher de faire ce que j'ai envie de faire, de réussir mes études, d'avoir un bon emploi, d'avoir des amis bien réelles sur qui je peux compter et une vraie vie sentimentale. Pour cela, je n'ai pas de souci : je n'ai que seize ans, ma jeunesse ne fait que commencer. Very Happy


Regardez tous Haruhi Suzumiya, en espérant qu'il réussira à cultiver en vous une paix avec vous-même.
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